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ectoplasmatic
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24 février 2008

Création d'une mythologie personnelle.

haha

Depuis l'écrin noir elle me regarde, froufroutant la revolte dans le taffeta, agonisant de douceur dans les noeuds de soie de son intestin grêle. Frêle, mince comme du papier à cigarette, elle se consumme pour une beauté autre que celle des papiers glacés. Elle déambule dans les couloirs de ma memoire, fiére comme un glaive, souple comme une glaire. Extatique et lubrique, l'embryon de réalité se liquéfie parfois en espoir, d'autres en melancolie. Je la fuie et l'éspére au detour d'une case. Le fou prend la tour, la reine le cavalier et les pions reste sagement en captivité.

Je detourne mes yeux, ceque j'aperçois dans un portrait me glace. La metaphore te met la pine, mécréant, tu le sais que les individus sont codifiés, isolés dans leur repertoire personnel. Pour un art social, relationnel. C'est joli. Mais vivre ensemble c'est être seul se cognant à un mur qui est peut être un autre. La rencontre n'est qu'une petite decharge electrique, partielle, inoffensive, occasionnelle. Cette femme dans le bus est folle, elle n'a pas de jupe et son visage est un masque grimaçant. Tout le monde l'ignore malgré le malaise ambiant. Et c'est comme ça, on se detourne de l'étrange pour des contrées dorées comme des Rolex. On rit gras, on mange gras, on baise gentil, delicat, aristocrate. Dans un sursaut névrotique on suffoque : la sensation d'un corps etranger inquiétant tapi dans l'obscurité. Oh c'est toi chéri pardon, tu ronfles, ça me reveille. Heureusement que tu ronfles, gros porc, ça me titille comme un moustique, m'agace comme un appareil ménager, ouf je suis en vie. Ah oui tu n'en veux pas de la metaphore, tu t'en detournes comme elle se detourne de la réalité que tu conchie aussi, mais dis moi ce qui est le mieux? Ecoeuré à force de régurgiter tu te retournes comme un gant. Dedans, dehors, tu n'en reste pas moins un tas de viscéres pornos qui s'agite pour s'echapper. Qui voit dans le pérpetuel rejet des choses une maniére de garder un mouvement vital, rassurant. Tu tournes à vide car tu l'es. Tout ce que tu phagocytes te fais vomir car tu n'es qu'une poche gorgée de suc gastrique, qui ronge tout dans un bain d'acide. Et non ce n'est pas ma definition du corrosif, à peine du corrompu, tout juste du con.

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